L'égalité des genres reste absente dans le domaine de l'eau. "Les femmes jouent un rôle central dans l'approvisionnement, la gestion et la protection de l'eau mais elles représentent moins de 17 % de la main-d'œuvre salariée totale du secteur et une part encore plus faible dans les postes de recherche et de décision", observe Shamila Nair-Bedouelle, sous-directrice générale de l'UNESCO pour les sciences naturelles.
La Journée internationale des femmes et des filles dans la science (11 février) a consacré sa 7ème édition à l'équité, la diversité et l'inclusion. C’est à cette occasion que Shamila Nair-Bedouelle a souhaité éclairer le domaine de l’eau en soulignant l’importance de réaliser l'égalité des genres dans le secteur pour atteindre les 5ème et 6ème Objectifs de développement durable en matière d'eau et d'assainissement. "Les effets combinés de la crise climatique et de la crise de l'eau creusent les inégalités et augmentent la pauvreté. Pour briser ce cycle, nous devons veiller à ce que les femmes et les filles étudient les sciences et l'ingénierie dans les mêmes proportions que leurs homologues masculins. Nous devons également veiller à ce que, une fois les femmes diplômées et intégrées à la population active, leurs lieux de travail soient exempts de stéréotypes ou de discrimination. Cela nécessitera des politiques transformatrices", déclare Shamila Nair-Bedouelle.
L'UNESCO forme actuellement des femmes qui travaillent dans le secteur de la gestion de l'eau à l'interprétation d'images satellites afin qu'elles puissent prévoir, par exemple, quand et où un événement lié au climat – inondation ou sécheresse –, se produira et, par conséquent, veiller à ce que les mesures appropriées puissent être prises à l'avance. Au cours des huit prochaines années, le programme hydrologique intergouvernemental de l'UNESCO (PHI) sera axé sur le thème "La science pour un monde sûr en matière d'eau dans un environnement en mutation", l'accent étant mis sur la formation des professionnelles de l'eau.